GENERALITES On peut les classer selon le
Les produits céramiques sont des matériaux artificiels fabriqués d'argile par moulage,
séchage et cuisson. Leur fabrication est l'une des plus ancienne du monde.
On distingue deux groupes: produitsporeux et produits compacts. Les premiers ont une
capacité d'absorption d'eau de 5% et plus, les secondes absorbentmoins que .5%. Les
produits poreux sont: les briques d'argile, les pierres céramiques, les carreaux de
revêtement,
les tuyaux céramiques etc.. Les produits compacts comprennent: les
carreaux pour les sols les plaquesantiacides, les briques de pavage routier etc...
Les produits céramiques possèdent les avantages suivant :la résistance mécanique
élevée, une bonne longévité, la matière première assez répandue. On peut aussi noter ses
défauts: La masse volumique élevée et la fragilité.
Fabrication des briques d’argile
On utilise l'argile en qualité de matière première. L'argile est une masse minérale
constituée principalement de silicate d !
aluminium (Al2O3. 2SiO2. 2H20) , d'eau et
de certaines impuretés (sable poussière etc...)
Les propriétés d'argile les plus importantes sont la plasticité, le comportement
auséchage et à la cuisson.
La plasticité est une faculté de la pâte d’
argile de prendre et de conserver la forme
nécessaire (formes de brique de tuiles etc...). Elle dépend de la contenance d
’
eau et
de la composition minéralogiqueet granulométrique.
On peut accroître la plasticité en ajoutant une autre argile plus plastique. Mais un
excès de plasticité retarde le séchage et provoque des fissures et des déformations
des pièces ou cause de retrait. Il parvient de 4 à 12% pendant le séchage et de
2 à 6 % durant la cuisson.
Pour éviter ces inconvénients, on ajoute à la pâte des matières, dites 'amaigrissantes1
"
(sable, chamotte, scorie métallurgique broyée etc..)
On utilise aussi d'autres additions, par exemple les oxydes de métaux. Ils donnent
certaines couleurs, aux matériaux finis.
L'extraction d'argile se fait dans les carrières à l'aide d'excavateurs et d'autres
mécanismes. La préparation de la pâte consiste à mélanger l’argile avec des
additions nécessaires et à la humecter (mouiller). Le façonnage se réalise par deux
méthodes « demi -sèche et plastique. La première méthode prévoit l'humidité de
pâte de 8 à12% et la secondaire de 18 à 25%. La méthode plastique est la plus
répandue. Par cette méthode on applique les presses à vis d'une façon contenue La cuisson se passe dans les fours circulaires ou dans les fours tunnels
en fonction contenue. Ces derniers sont plus modernes et efficaces (fig. 31).
Les briques sont immobiles dans les fours circulaires et, dansle four tunnel
elles passent sur les wagonnets pendant 18à 36 heures. Le four-tunnel a une
longueur de 60 à150m et la section libre de 5 à 10m2
La température de la cuisson varie entre 900 et 1100°C La masse d'argile
fondue entoure d'autres particules non fondues. Les céramiques se tassent et après le
refroidissement devient solide.
PROPRIETES ET UTILISATION.
La classification des céramiques se base sur leur destination. On distingue les
groupes suivants; les éléments de maçonnerie et de plancher, les pièces pour
revêtement, les matériaux de toiture „ les tuyaux, les pièces sanitaires et les produits
spéciaux,
Maçonnerie et plancher. On produit en Algérie les 6 types de briques creuses et las
briques pleines de dimensions variables (tabl.14), On produit aussi les hourdis
céramiques, utilisés pour les planchers avec des poutrelles en béton arme ou
précontraint.
-Les caractéristiques des briques sont les suivantes ;
-la résistance à la compression varie de 50 à 200Kgf/cm2
-la masse volumique apparente est de 800 à 13OOKg/m3
,
-l'absorption d’
eau est de 10 à 15%.
Les Revêtements. On fabrique en Algérie les carreaux de faïence destinés aux
revêtements intérieurs. On se sert pour la production d'argile plastique, de Kaolin, de
quarts et de feldspath.
Après le façonnage et le séchage des pièces crues on les couvre avec une
glaçure. On peut faire le glaçage après la cuisson, en les cuits une seconde fois. En ce
cas la qualité; est meilleur et la glaçure assure l’étanchéité la longévité et la valeur
décorative. Au verso ces carreaux possèdent une surface striée pour donner une
bonne adhérence.
Les dimensions des carreaux sont très variables suivant la couleur, la forme et les
dimensions. Ces pièces sont résistantes à l'usure et au choc
Les carreaux et les plinthes sont largement utilisés dans les salles de bain, les
cabinets de toilette » les cuisines, les buanderies, les salles d'hôpitaux etc.
On produit les pièces de revêtement extérieurs les briques et les plaques
emmaillées, les éléments d'ornementation les glacis de fenêtres etc. Elles sont
destinées aux façades. Habituellement, elles ne sont pas seulement des éléments
décoratifs, leur pose se fait en même temps, que la pose des murs et ils servent
aussi d'éléments porteurs.
Les tuiles sont des matériaux de toiture. On fabrique les tuiles ordinaires de deux
types; à grande écaille et à petite écaille. On les utilise sur les pentes. Les tuiles
faîtières servent à couvrir les faîteaux et les arêtes.LA TUILE CANAL EN TERRE CUITE
C’est la plus ancienne des tuiles. Inventée par les Romains qui, euxmêmes, s’étaient inspirés des toitures chinoises en bambous coupés
(3000 ans avant JC). De forme conique, ces tuiles se bloquent d’ellesmêmes par glissement.
On distingue la tuile de courant (dessous) et de couvert (dessus). La
tuilerie Poudenx améliore la tuile canal en inventant la tuile à tenons
de courant, ce qui autorise alors une pose plus moderne sur simple
liteaux, et non plus obligatoirement sur volige ou chevrons.
LA TUILE PLATE EN TERRE CUITE
Elle est développée au 6ème siècle dans le Nord de la Loire, en s’inspirant des lauzes de
pierre et des ardoises. Elle est mieux adaptée aux toits à forte pente. L’étanchéité se fait
par recouvrement d’une rangée de tuiles sur l’autre, plus ou moins importante selon la
LES TUILES A EMBOITEMENT
En 1840, les frères GILARDONI d’Altkirch (HautRhin) inventent la tuile à emboîtement en terre cuite,
dont le principe consiste à gagner de la surface utile en
remplaçant le recouvrement important des éléments
entre eux qui est nécessaire pour assurer l’étanchéité
des tuiles plates et des tuiles canal par un jeu de
chicanes emboîtées. Ces tuiles sont produites sur une
machine, c’est pourquoi elles prendront le nom de
tuiles mécaniques. La tuile des Frères GILARDONI
était rectangulaire et grande (15 pièces au m²).
En 1875, la première tuile à emboîtement petit moule
(20 pièces au m²), est créée par Messieurs ROYAUX
et BEGHIN. L’idée est aussi exploitée dans le Sud. En
1848, LARTIGUE et DUMAS greffent un système
d’emboîtement à la tuile canal traditionnelle. C’est la
naissance de la tuile romane. Très vite, d’autres
fabricants suivent cette voie avec la tuile Méridionale à onde un peu plus plate et à emboîtement inversé.
La maçonnerie de briques pleines
— Le briquetage ou maçonnerie en briques exécutée par assises réglées (ou tas) utilise
des éléments de formes et dimensions diverses normalisées, assemblés avec des mortiers de
qualités variables selon la destination de l'ouvrage, leur liaisonnement étant obtenu grâce à un
appareillage approprié.
— La brique pleine posée à plat dans un mur dans le sens de la
longueur se nomme panneresse, et boutisse lorsqu'elle est posée dans
le sens de sa largeur : deux boutisses + 1 joint égalent une panneresse
(fig. }.
6,02. Qualités particulières demandées à cette maçonnerie, et à
exiger des matériaux constitutifs
Comme il s'agit essentiellement d'ouvrages porteurs, cette
maçonnerie pour être stable et solide devra constituer un ensemble
parfaitement liaisonné, d'assises horizontales aux joints régulièrement
découpés, ce qui nécessite un choix adéquat des matériaux
constitutifs.
1) Les briques pleines ordinaires ou repressées, perforées ou
multicellaires devront répondre aux exigences du Cahier des charges :
résistance mécanique appropriée aux charges à supporter, porosité minimale, aspect désiré, des contrôles de qualités pouvant être
pratiqués avant emploi (1).
2) Les mortiers résistants et imperméables doivent pouvoir supporter
et transmettre correctement les charges et s'opposer aux pénétrations de
l'humidité, et d'autre part pour assurer le liaisonnement des briques être
suffisamment plastiques afin d'épouser les irrégularités des lits (2).
Cela implique le choix des liants (3) et du dosage selon la destination
de l'ouvrage : fondations, briquetage apparent, maçonnerie à enduire,
piles, voûtes, etc, et des sables dont la granulométrie variera avec
l'épaisseur du joint. En général c'est le mortier bâtard qui convient le
mieux (voir article 6,51).
6,1. LES APPAREILLAGES
Qu'est-ce qu'un appareillage ?
Comme pour le moellon d'appareil et la pierre de taille, il s'agit du
mode de disposition, d'assemblage, de chevauchement des briques.
L'appareillage assure un bon liaisonnement dans tous les sens, et forme
éventuellement en parement vu, un dessin très régulier selon le cahier
prévu.
Avec quoi varie l'appareillage ?
1) Avec la nature de l'ouvrage : cloison ou mur, trumeaux, angles ou
piles, arcs ou voûtes, souches et cheminées, etc...
2) Avec l'épaisseur de l'ouvrage, la section de la pile à construire. Ainsi
pour une cloison de 6, la brique sera posée à chant tandis que pour un
mur de 22, elle sera posée à plat (4).
Notons cependant que pour un même type d'appareillage, le dessin
apparent en parement ne varie pas, quelle que soit l'épaisseur du mur.
3) Selon la destination : ouvrage apparent ou enduit. C'est ainsi que
l'appareillage anglais convient à un mur apparent tandis qu'on réserve
plus souvent l'appareillage français - plus simple à exécuter - pour un
mur enduit.
4) II faut aussi tenir compte du goût du client, de l'effet esthétique
voulu, tout en recherchant le liaisonnent correct et l'économie dans
l'exécution (minimum de coupes et rapidité de mise en œuvre).
6.13. Différents types d'appareillages classiques
1) L'appareillage de briques à chant pour cloison de 6 cm (galandage)
se caractérise par une bonne découpe des joints, la face vue rugueuse
offre un bon accrochage pour l'enduit.
[(4) Rappelons que tout ouvrage d'épaisseur >ou egal 22 cm est
considéré comme ,mur et qu'une cloison constituée d'éléments
d'épaisseur < 22 cm et placés à chant se nomme galandage.
Retenons qu'en façade, si l'on veut lutter, efficacement contre la
pénétration des eaux de pluie, il faut prévoir des murs de 34 cm
d'épaisseur.]
2) L'appareillage de panneresses dit encore à la grecque, est destiné
aux cloisons de 11 ; l'assise et la découpe des joints
sont bonnes et ces cloisons disposées en refend, peuvent supporter de
légères charges (fig. 6,2).
3) L'appareillage de boutisses parfois utilisé pour les murs de 22,
mais à déconseiller parce que l'assise est mauvaise et que la découpe
trop rapprochée des joints risque de créer des coups de sabre.
4) L'appareillage brut avec boutisses et panneresses en assises
alternées, dit à la française convient à toutes les épaisseurs de murs :
22, 34 et 45 (fig. 6,3) destinés à être enduits principalement.
5) L'appareillage apparent dit à l'anglaise, se caractérise par des
boutisses et panneresses alternées dans la même assise (fig. 6,3). Il
convient également à toutes les épaisseurs de murs.
Notons que :
a) Dans tous ces appareillages on doit procéder à certaines coupes de
longueur : demi-brique, trois-quarts de brique (dénommée encore « six
pouces ») quart de brique (« deux pouces »). Ces coupes se font au
ciseau ou au martelet pour la brique ordinaire et à la tronçonneuse
dotée d'une lame à concrétions diamantées, pour la brique de
parement, coupes dressées éventuellement à la lime.
b) On démarre toujours en tête de la première assise par une boutisse et
pour les 2 derniers types d'appareillages 4) et 5), les assises de rang
pair démarrent par une trois-quarts.